L’histoire 

1978 est connue pour avoir été une « année des trois papes ». Après la mort de Paul VI, son successeur Jean-Paul 1^er ne resta en effet pape que… trente-trois jours. Et s’il n’était pas mort d’une crise cardiaque, mais victime d’un complot ? Trente ans plus tard, la journaliste Sarah Monteiro se retrouve mêlée à la réapparition de documents confidentiels qui expliqueraient l’assassinat du pape.

Des airs de « Da Vinci code »

            Avec l’énigmatique Rafael, Sarah forme un duo qui n’est pas sans rappeler celui formé par Robert Langdon et Sophie Neveu dans « Da Vinci code ». Enigmes autour de la religion, messages cryptés… la ressemblance ne s’arrête pas aux deux héros.

            Il y a aussi dans « Le dernier pape » une amorce de réflexions autour de sujets qui ne manquent pas d’intérêt : que contenait le troisième secret de Fatima ? Que deviendrait l' »infaillibilité » du pape si l’un d’entre eux remettait en cause la position de ses prédécesseurs sur des sujets comme la contraception ou l’avortement ?

Vatican, CIA et Franc-maçonnerie

            A plusieurs reprises, des sujets aussi intrigants que controversés sont ainsi effleurés. C’est d’ailleurs là que résidait pour moi tout l’intérêt du livre, qui ouvre une série consacrée à des « complots au Vatican ». L’utilisation fréquente du « nous », l’impression de partir en filature ou d’être emmené derrière le rideau, fait du lecteur un complice de l’auteur. Les coulisses du conclave sont passionnantes, mais très vite Sarah et Rafael sont plongés dans un imbroglio mêlant conseillers du Vatican, CIA et loges maçonniques. Certains passages sont inutilement complexes et alourdissent le rythme du roman. Sur les quelques cinq cents pages du roman, un bon tiers m’a semblé superflu. La fin traine en longueur et ne m’a pas donné envie de lire la suite de la série.

Mon conseil : et si on relisait plutôt Dan Brown ?

Folio, 592 pages, 8,70€