J’avais un peu oublié la complexité des romans de la série des « Victor Legris »… Ce cinquième tome de la série me l’a vite rappelé ! Et pourtant j’aime les personnages de cette série, ces deux libraires – Victor Legris, donc, et son accolyte Kenji Mori – heureux propriétaires d’une librairie dans le Paris de la toute fin du XIXème siècle. Depuis les premiers opus de la série, Victor Legris se transforme régulièrement en enquêteur, et mène ses recherches avec l’aide de Joseph, son commis, un jeune homme bougon mais bon enfant qui rêve de devenir écrivain.
J’aime cette ambiance historique, cette librairie qui fourmille de livres anciens, et son époque virevoltante où Paris évolue aussi vite que les mœurs, où la bicyclette est à la mode, et où les femmes s’émancipent peu à peu.
Mais il me fallait bien tout cet attachement au cadre de l’histoire pour m’aider à m’accrocher à un récit que j’ai trouvé très complexe et dans lequel j’ai eu du mal à entrer. Basé sur une arnaque de faux titres boursiers, le début de l’histoire enchaîne plusieurs chapitres qui semblent sans lien apparent ; et si le procédé est classique, il dure un peu trop longtemps à mon goût dans ce roman, ce qui m’a empêchée d’être saisie par l’histoire et d’avoir envie d’en connaître la suite.
10/18
Quatrième tome de la série, « Le secret des Enfants-Rouges » installe les personnages récurrents des sœurs Izner dans une évolution continue (et finalement assez rapide). Victor Legris, libraire, s’est installé avec Tasha, une peintre dont il est profondément amoureux ; sa demi-sœur Iris s’est installée avec Kenji, l’associé de Victor à la librairie ; et Joseph le commis roucoule d’amour devant Iris – et ce tome s’avère un tournant dans les liens entre ces différents personnages. Le microcosme qui gravite autour de la librairie parisienne de la rue des Saints-Pères gagne en épaisseur ; le lecteur connaît bien maintenant les personnages et leurs gentils défauts.
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