En anglais·Roman

« Gatsby le magnifique » de Francis Scott Fitzgerald

8758.1740652207« Un classique est un livre que tout le monde voudrait avoir lu, mais que personne ne veut lire » disait Mark Twain.

« Gatsby le magnifique » faisait pour moi partie de ces romans dont j’avais maintes fois entendu parler, sans jamais m’y confronter. C’est la jolie édition bilingue que les éditions « Les Belles lettres » m’ont proposé de découvrir qui m’a donné envie de lire enfin ce texte.

J’ai lu le roman essentiellement en français, mais je me suis référée plusieurs fois au texte originel – en particulier parce que la traduction proposée ici est celle de 1926 et il me semble (bien que n’étant pas traductrice) que certaines tournures de phrases ou expressions seraient traduites différemment aujourd’hui.

Nick Carraway s’est installé à New-York, dans le West Egg, et vit modestement à côté de son voisin – le fameux Gatsby – qui est plutôt flambeur et donne régulièrement de somptueuses fêtes. La cousine de Nick, Daisy, est mariée à Tom, archétype de l’Américain moyen de l’entre-deux guerres, qui n’est pas rendu sympathique au lecteur. Si le début du roman s’étale en bavardages de voisinage, mesquineries, et autres heures d’ennui, on découvre progressivement des liens entre personnages, et l’histoire prend son envol.

J’ai trouvé le texte assez daté – dans le sens où on situe facilement l’endroit, l’époque, avec des marqueurs très forts qui ont ancré dans mon esprit une image très nette des personnages. Les échanges entre les personnages, leur mentalité, les pensées des femmes, les attitudes des hommes, reflètent une époque.

Il y a quelques passages un peu trop elliptiques à mon goût, même si l’histoire n’en pâtit pas au final. La deuxième partie du roman est plus sombre, c’est la partie où l’ordre établi se retrouve bousculé définitivement.

Voilà donc un classique que je suis contente d’avoir lu !

S 2-3Les Belles lettres, édition bilingue Anglais-Français, 362 pages, 15,90€ (partenariat)

Nouvelles

« Le diamant gros comme le Ritz » de F. Scott FITZGERALD

G03779_Le_Diamant_gros_comme_le_Ritz.inddC’est une image bien étonnante que celle d’un diamant « gros comme le Ritz » et c’est cette curiosité qui m’a donné envie de découvrir cette nouvelle de 1922.

John et Percy sont deux étudiants du même âge. Percy est plutôt réservé :

« Qu’il fût riche, cela allait sans dire, mais, en dehors de quelques déductions de cet ordre, John ne savait pas grand-chose de son ami […]. »

Lorsque Percy invite John pour les vacances, ce dernier saisit l’occasion de découvrir d’où est originaire Percy, et de rencontrer sa famille. Très vite il comprend qu’il est arrivé dans une famille riche mais obnubilée par le secret qui entoure la fortune familiale.

C’est un court texte de moins de cent pages, indéniablement bien écrit. Il y avait même matière à en faire tout un roman ! Et l’on découvre, comme si le lecteur était John lui-même, ce que la richesse peut entraîner de peurs et de folies. Cette famille riche s’est construite sur le secret et la crainte que l’immensité de sa richesse soit dévoilée.

D’un point de départ simple (un ami invité chez un autre), l’histoire dévie vers une fin surprenante et ironique.

S 2-3Folio, 96 pages, 2€