Il y a une vraie différence entre les livres que je lis et ceux que j’écoute en version audio. La série des « Dames de Marlow » en est un bon exemple. J’ai adoré les deux premiers tomes en version audio – la lecture de Rachel Arditi était un plus, elle interprétait à merveille chacune des enquêtrices amatrices, Judith la verbicruciste octogénaire, Becks la femme de vicaire un peu coincée, et l’inénarrable Suzie, gardienne de chiens et animatrice sur la radio locale, la plus drôle des trois. Dans les deux premiers tomes, la seule voix de Suzie suffisait à me faire rire. 
Alors forcément, le troisième tome en version papier n’a pas la même saveur… Les trois héroïnes sont égales à elles-mêmes, l’enquête est assez similaire dans sa construction (le maire de Marlow meurt empoisonné pendant un conseil municipal, ce qui fait de ses collègues présents ce soir-là les principaux suspects). C’est sympathique et gentillet, il y a des fausses pistes, des détails à ne pas manquer, des déductions, qui font le job pour un bon cosy mystery. Mais il m’a manqué le petit plus d’une narration réussie, de l’incarnation dans les personnages comme je l’avais aimée dans la version audio. Dommage !
La Martinière, 400 pages, 14,90€
				
Quel plaisir de retrouver les drôles de dames de Marlow ! J’ai résisté à l’envie de lire la version papier dès sa sortie, préférant attendre la version audio. J’avais tellement ri en écoutant la version audio du 
Pour une fois, avant même de vous parler du texte, j’ai envie de vous parler de… la voix. La voix, c’est celle de Rachel Arditi, qui lit ce livre audio. Et quelle voix ! Ou plutôt devrais-je écrire : quelles voix ! J’ai a-do-ré ce livre audio, en grande partie parce que Rachel Arditi en fait une lecture géniale, avec de belles voix, bien distinctes, pour chaque personnage. Elle incarne réellement les trois « dames de Marlow » et leur donne à chacune une personnalité. C’est un gros coup de cœur d’écoute.