Après avoir lu (dévoré) le premier tom de la saga des Neshov, j’ai aussitôt commencé la lecture du deuxième, « La ferme des Neshov ».
L’histoire commence dans l’immédiate continuité du premier tome. Tor est dévasté par la mort de sa mère, et se laisse de plus en plus aller – contrairement à son « père », à qui la présence de Torunn a donné un petit coup de fouet, et qui ne s’est jamais autant exprimé. Il devient évident que Tor ne pourra pas assurer l’avenir de la ferme. La question est de savoir si sa fille Torunn le pourra – et le voudra.
Magido, toujours à la tête de son entreprise de pompes funèbres, sort peu à peu de la léthargie de son quotidien.
Quant à Erlend, le dernier frère, personnage totalement à contre-courant de ses deux frères, il projette de devenir père avec l’aide d’un couple de lesbiennes amies. En attendant, il continue à décorer des vitrines, et assure discrètement un soutien financier indispensable à Torunn pour le quotidien de la ferme.
Rien de radicalement nouveau ni différent n’émerge dans ce deuxième opus, et si comme moi vous avez été happé par le premier tome, vous le serez tout autant par celui-ci. En racontant alternativement l’histoire du point de vue des quatre personnages principaux (les trois frères et Torunn), l’auteure lève le rideau sur les rôles, les enjeux, et les non-dits de cette famille. Et l’on se prend de passion pour l’avenir de cette ferme d’élevage porcin, dont le paradoxe est d’être au cœur de l’intrigue alors qu’elle n’a pas de valeur marchande et guère plus de valeur sentimentale.
Comme dans « La terre des mensonges », le rythme s’accélère curieusement dans les dernières pages, avec d’habiles nouvelles pistes lancées – et qui seront exploitées dans le troisième tome, que je vais m’empresser de commencer !
10/18, 360 pages, 8,40€