Cette fois-ci, Agatha a tourné la page sur James Lacey. Depuis que son ancien mari a décidé de devenir moine, Agatha déprime. Elle part quelque temps sur une île paradisiaque ; mais à son retour à Carsely, c’est la grisaille qui l’attend. Alors que des inondations font d’importants dégâts, Agatha découvre le corps noyé d’une jeune femme. La mise en scène autour de cette mort intrigue Agatha ; persuadée qu’il ne s’agit pas d’un décès accidentel, elle débute une enquête. Elle doit enquêter seule, puisque ses deux précédents acolytes ont changé de vie – James est entré au monastère, et Charles vient d’épouser une Française.
Ce qui est très habile dans la série des « Agatha Raisin », c’est la capacité de l’auteur à mélanger des thèmes récurrents au fil des tomes (la vie villageoise, le caractère d’Agatha, son passé entre enfance populaire et réussite londonienne…) et en même temps à faire progresser les relations entre les personnages. Exit James, qui a tant occupé les pensées d’Agatha dans les précédents romans ; exit aussi Charles, que j’avais pourtant imaginé en remplaçant pérenne de James ; et bienvenue à John, le nouveau voisin d’Agatha, un célèbre écrivain de… romans policiers !
Le personnage d’Agatha aussi progresse : plus torturée, mêlant toujours mauvais caractère et « bon fond », elle n’a rien de la « bonne copine » mais est indiscutablement un personnage que je retrouve à chaque fois avec curiosité. Mon plaisir à lire cette série ne s’est pas tari.
Albin Michel, 14€