Renato est gardien de la paix à la brigade des stups. Malgré son physique de colosse, il est plutôt sympathique, et surtout il est intègre. Lors d’une perquisition, il découvre dans un appartement voisin un tuerie qui a laissés morts un homme et sa femme enceinte. Bien que l’affaire ne relève pas de son périmètre, Renato ne peut rester à l’écart et décide de mener sa propre enquête.
Rapidement, il comprend que ce massacre a un lien avec le génocide rwandais. Bourreaux et victimes, après la guerre, ont continué massacres et vengeances sur d’autres terres et par d’autres moyens. On finit par ne plus savoir qui sont les victimes, à la fin du roman j’étais un peu perdue.
Malgré cela, faire référence à l’Histoire contemporaine comme base d’un polar est plutôt une bonne idée. Certaines scènes sont particulièrement atroces ; je suis toujours un peu gênée dans ce type de lecture, ne sachant si ces zooms sur des scènes violentes sont vraiment indispensables pour faire prendre conscience au lecteur de l’horreur de certaines situations.
A noter, l’auteur est un « vrai » policier, et son héros Renato est inspiré de l’un de ses anciens collègues. A côté de la violence de l’histoire, il y a donc un peu d’humanité dans ce livre…
Points, 312 pages, 7,50€