Gros rebondissement dans la vie d’Agatha Raisin : alors que son ex-mari, James, joue avec ses sentiments depuis qu’ils se connaissent (c’est-à-dire dès les premiers tomes de la série), le voilà soudain doux comme un agneau et amoureux comme un adolescent ! C’est à peine croyable pour la lectrice que je suis – la ficelle est même un peu grosse en terme de renversement de situation, mais bon, passons.
James, donc, décide de prouver ses sentiments à Agatha en l’emmenant en vacances. Pauvre Agatha ! Elle qui s’attendait à partir au soleil, au bord d’une plage méditerranéenne, la voilà dans une sinistre station balnéaire où plus aucun touriste ne s’aventure depuis bien longtemps.
Mais si Agatha avait peur de s’ennuyer, le meurtre d’une cliente de l’hôtel vient secouer son séjour – d’autant plus que la victime a été étranglée par un foulard qui appartenait à Agatha !
L’ambiance de ce roman fait penser à celle de « Gare aux fantômes », le neuvième tome de la série, qui se déroule aussi dans un hôtel assez triste, sous la pluie. Pour le reste, et si l’on excepte l’invraisemblable retour de flamme de James, les codes habituels de la série sont présents, et Agatha est égale à elle-même. Depuis qu’elle dirige une équipe de détectives, de nouveaux personnages sont apparus et deviennent eux aussi des piliers de l’histoire – je pense à Harry notamment, sa plus jeune recrue, capable de passer en un éclair d’un look cuir/piercing à un costume/cravate. Il reste encore dix tomes dans la série, j’espère que les prochains continueront à apporter leur lot de nouveautés sans dénaturer l’esprit de cette série sympathique.
Albin Michel, 319 pages, 14€