C’est bien connu, Français et Anglais adorent se détester. Ils sont des « rosbifs », nous sommes des « froggies » ; ils ne disent pas ce qu’ils pensent, nous sommes braillards et revendicatifs, etc etc.
Ecrire un livre sur le sujet, c’est presque du pain bénit pour un auteur, tant sont nombreuses les images à utiliser, et faciles les situations à trouver pour tourner en dérision Français et Anglais. J’ai le souvenir d’un livre très drôle sur le sujet, auquel j’ai immédiatement pensé avant d’entamer la lecture de celui-ci : « Une année en provence », de (l’anglais) Peter Mayle.
Dans « De l’infortune d’être un Anglais… », deux clans s’affrontent dans un village du Sud de la France. De nombreux Anglais s’y installent pour leur retraite, et les habitants du coin n’accueillent pas très chaleureusement leurs nouveaux voisins. Pire, une série de meurtres a été commise contre des Anglais. Et le curé d’une paroisse voisine reçoit d’étranges confessions…
Non-dits et incompréhensions vont être de la partie tout au long du livre ; le curé est un personnage plutôt secondaire mais assez amusant. L’ensemble du roman est sympathique, même si j’ai été gênée au début par l’énumération de clichés auxquels je n’ai pas ri autant que je l’aurais voulu. Si le flegme britannique est bien mis en avant, j’aurais aimé que les situations poussent un peu plus loin l’humour anglais que j’aime tant chez Allan Bennett ou Will Wiles.
Derrière sa pétillante couverture jaune, ce livre pourra néanmoins vous faire passer un bon moment cet été… mais ne partez pas avec en Angleterre !
Fleuve éditions, 304 pages, 18,90€