Policier

« La disparue de la cabine n°10 » de Ruth Ware

cabine10Lo Blacklock est envoyée faire un reportage sur un bateau de croisière réservé à quelques privilégiés. Pour la jeune journaliste, habituée à se voir confier de médiocres missions, c’est une formidable opportunité de carrière : elle va enfin pouvoir faire ses preuves et développer son réseau. Le bateau est splendide, les invités triés sur le volet.

Or pendant une nuit à bord, réveillée par un bruit inhabituel, elle est persuadée que sa voisine de cabine a été jetée par dessus bord. Elle alerte l’équipe du bateau, mais sa parole est vite mise en doute : la cabine à côté de la sienne a toujours été vide, et personne ne manque à l’appel sur le bateau. Pourtant Lo n’a pas rêvé : elle a bien vu sa voisine de cabine la veille ; elle lui a même parlé !

Venue pour rédiger un carnet de voyage, Lo se retrouve à enquêter bien malgré elle sur cette disparition à laquelle personne ne veut croire…

Au départ, j’ai pensé à un film des années 1960 tiré d’un roman d’Agatha Christie, « Le train de 16h50 », où une femme témoin d’un meurtre voit son témoignage réduit à néant faute de corps retrouvé ; mais aussi au « Crime de l’Orient-Express », car le coupable est forcément à bord du bateau… Le huis-clos de cette croisière donne une atmosphère très particulière au roman. Le décor met un peu de temps à être planté, mais cela est nécessaire pour découvrir les principaux protagonistes de l’histoire dès le départ. Une fois l’intrigue installée, je n’ai pas pu lâcher ce roman, impatiente de découvrir la clé de l’énigme de cette disparition mystérieuse.

J’ai aimé aussi l’ambiance « Titanic », entre mondanités et drame : j’étais sur le bateau, passant d’un groupe à l’autre, m’asseyant à la table du dîner, et suivant Lo dans ses périlleuses recherches. L’héroïne Lo, maladroite et hésitante, perdue dans une relation amoureuse compliquée, est aussi attachante que Bridget Jones, et vous allez adorer la suivre dans son enquête.

S 3-3Fleuve éditions, 432 pages, 20,90€. Traduit de l’anglais (GB) par Héloïse Esquié

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