Ce roman me faisait de l’œil depuis longtemps – mais que voulez-vous, j’ai beau lire une belle quantité de livres chaque année, je ne peux évidemment pas lire toute la production littéraire qui me fait envie… Enfin, voilà un livre de plus qui rejoint les chroniques de ce blog. Le premier constat est que ce livre ne ressemble à aucun autre. Il fait la part belle au féminin sous toutes ses formes, et d’abord dans l’écriture.
Imaginez un roman où tout est écrit au féminin, y compris (et surtout), toutes les expressions que l’on utilise au masculin sans même s’en rendre compte. Ce roman aurait pu commencer par « Elle était une fois… » car tout est écrit au féminin. A l’heure de l’écriture inclusive, cela pourrait sembler déjà vu, mais détrompez-vous car le jeu d’écriture va beaucoup plus loin. Il faut aussi remettre le roman dans son contexte : il a été écrit en 1977, ce qui en fait un texte particulièrement en avance sur son temps, qui questionne notre rapport au masculin dans la langue.
Et quel défi de traduction ! C’est toujours difficile de juger d’une traduction quand on ne lit pas simultanément le texte original et sa version traduite, mais ici on ne peut que saluer l’énorme travail que la traduction a dû représenter, car on imagine qu’il y avait plein de pièges qui auraient pu faire basculer le texte traduit vers la réussite ou vers des lourdeurs. Ici c’est très bien fait, et certaines trouvailles sont de petits bijoux de langage.
Mais quelle gymnastique de lecture ! Plus d’une fois j’ai dû relire des phrases pour en comprendre le sens.
La forme l’emporte à mon avis sur le fond ; je n’ai pas trop accroché à l’histoire, mais peut-être que j’étais trop concentrée sur l’écriture pour me plonger totalement dans le récit. Le point de départ était pourtant tout aussi original : au bal des débutants, le fils de la présidente ne veut pas devenir un homme-objet… Tout un programme !
Zulma, 384 pages, 22€
Ce roman est perturbant, violent, fort.
Cette année, j’ai envie de participer au #readChristie2023. Le principe ? Chaque mois, des lecteurs du monde entier lisent en même temps une œuvre d’Agatha Christie, sur un thème commun défini par Agatha Christie Ltd. Cette année, le fil rouge de ces lectures sera « Methods & Motives » (« méthodes & mobiles ») et le mois de janvier est consacré à la jalousie.
Sans mauvais jeu de mots, j’attends chaque nouveau tome des enquêtes d’Hannah Swensen avec une gourmandise non dissimulée. Je me suis attachée à cette pâtissière qui, n’ayant pas officiellement le droit d’enquêter, se contente de « fouiner » – et résout ainsi les enquêtes plus vite que le shérif du coin.
J’ai choisi ce livre pour le titre, pour le labyrinthe de la couverture, et pour le commentaire élogieux de François Busnel qui le décrit comme « le » roman de 2021.
J’aime beaucoup les romans originaux comme celui-ci, de ces romans qui baladent le lecteur, qui le laissent dans le doute, lui créent de fausses images, et finalement lui donnent toutes les réponses. J’ai lu avec beaucoup d’impatience les chapitres de ce roman, curieuse de découvrir pourquoi et comment la petite Alice, en promenade dans la forêt avec son père, était tombée dans un trou de plusieurs dizaines de mètres.
Pourquoi ai-je eu envie de lire ce livre ? Ce n’est pas seulement en raison de toute la publicité qui a été faite autour – j’y suis assez peu sensible. En revanche, l’idée de découvrir par un témoin direct les coulisses de l’institution qu’est la monarchie britannique m’a intéressée. Car derrière les dorures et les sourires de façade, il n’est pas difficile d’imaginer les complots, les désillusions, et l’envers moins rose du décor. Et comme, quand même, il semblait acquis que ce livre ne serait pas une ode à la monarchie, cela pouvait être de bon augure.
Aïe aïe aïe, aujourd’hui ma chronique ne sera pas très enthousiaste…
Eric Vernassière est déjà l’auteur de deux romans, dont «
Ne vous étonnez pas si je publie les chroniques de cette série complètement dans le désordre. J’avais bien repéré la publication de « Cottage, fantômes et guet-apens » (le premier tome), mais je n’avais pas été trop attirée par le titre… j’avais passé mon tour.