C’est le titre, d’abord, qui m’a interpellée en écoutant un podcast de France Culture où l’auteure était invitée (sans avoir noté au départ que j’avais déjà lu un autre livre de la même auteure…). Le titre est repris d’une citation d’Antonin Artaud de 1925 : « C’est en ce moment pour moi une sale époque, toutes les époques d’ailleurs sont dégueulasses dans l’état où je suis ». Laure Murat s’en inspire pour parler d’un phénomène de plus en plus courant qui consiste à vouloir récrire les classiques, changer un titre, retirer d’un roman une phrase qui dérange.
Quels sont les vrais enjeux qui se cachent derrière cette démarche ? Est-ce uniquement pour ne pas blesser, ou y a-t-il des raisons cachées ?
Dans un tout petit ouvrage de 75 pages, Laure Murat propose son analyse sur la base d’exemples connus du grand public (Hergé, Agatha Christie, Ian Fleming…). Elle redonne à chaque fois le contexte, explique la polémique, donne son point de vue. On comprend vite que l’auteure est opposée à ces nouvelles versions, et elle explique dans chaque cas ses arguments.
Souvent, dans les essais trop longs, je trouve le message délayé, une bonne idée de départ étant trop souvent étirée sur de longs chapitres qui finissent par atténuer le message à force de l’enrober. Ici le propos est clair, concis, on ne demande pas plus. L’auteure donne des clés d’analyse au lecteur, qui pourra se faire sa propre opinion.
Verdier, 75 pages, 7,50€
J’ai toujours trouvé que l’une des plus belles chansons sur Paris est celle interprétée par Souad Massi et Marc Lavoine (je vous laisse la chercher sur votre plateforme préférée). Pourquoi ? Parce qu’elle parle du Paris triste et du Paris amoureux, du Paris poétique et du Paris glauque, des cafés, du métro, des monuments,…
Je garde un souvenir très précis d’un
J’aime les grands destins. Ceux qui inspirent. Les destins des visionnaires, des rebelles, de ceux qui étaient parfois incompris à leur époque et qui pourtant ont créé une révolution, quelle qu’en soit la nature.
Oui, je le reconnais, le seul nom de « Proust » dans un titre me fait m’arrêter pour feuilleter l’ouvrage en question. Mais dans le cas de ce petit roman, c’est autre chose qui m’a décidée à l’acheter : ce livre est un précieux témoignage. En effet, il regroupe une partie des conférences données par l’auteur lors de son internement dans un camp russe en 1940. Rendez-vous compte : cet homme a été capable de donner une série de conférences d’une impressionnante précision, avec une structure accessible au plus grand nombre, en citant les noms des personnages, les références, etc, de tête. Il n’avait accès ni à l’oeuvre ni à la moindre documentation, évidemment. Une note de début d’ouvrage attire l’attention du lecteur sur certaines approximations – mais ce n’est pas si approximatif que ça !
La couverture est magnifique…
La couverture est un peu trompeuse, et laisse présager un roman plus léger et sentimental qu’il ne l’est – tous les romans qui parlent de couples de sont pas forcément niais, et celui-ci en est une preuve.
Cette série basée sur un club de lecture auto-proclamé « Club des amateurs de romans policiers » (et ceux d’Agatha Christie en premier lieu) a évidemment tout pour me plaire, et j’ai déjà lu avec enthousiasme les quatre précédents tomes. J’ai eu un tout petit peu de mal à démarrer la lecture de celui-ci, en particulier car les personnages arrivent tous d’un coup – c’est toujours une angoisse p
Le Cherche Midi, 448 pages, 15,90€ (partenariat)
Si j’avais lu ce texte sans en connaître l’auteur, je n’aurai jamais pu deviner qu’il avait été écrit par Robert Louis Stevenson – on est bien loin de « L’île au trésor » ou de « L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde ». Si vous avez des souvenirs de lectures imposées au collège, laissez-les de côté et faites-vous une nouvelle opinion de l’auteur à travers ce texte.
J’avais à peine lu la première page de ce roman que je savais déjà que j’allais y retrouver tout le plaisir de lecture que j’éprouve à la lecture de chaque roman de Pierre Lemaitre. Dire que j’ai eu un coup de cœur en lisant un roman de Pierre Lemaitre deviendrait presque une lapalissade.