J’avais à peine lu la première page de ce roman que je savais déjà que j’allais y retrouver tout le plaisir de lecture que j’éprouve à la lecture de chaque roman de Pierre Lemaitre. Dire que j’ai eu un coup de cœur en lisant un roman de Pierre Lemaitre deviendrait presque une lapalissade.
Il y a toujours dans son écriture un style à part, presque parlé, raconté (d’ailleurs j’adore les versions audio de ses livres quand il les lit lui-même), un phrasé inimitable, et puis cette incroyable capacité à créer une galerie de personnages consistants, riches de détails, terriblement humains. J’ai adoré ce roman, et l’auteur reste définitivement sur le podium de mes auteurs préférés.
On sent comme dans ses précédentes fresques historiques un soin tout particulier apporté aux détails, au contexte, et cela donne un réalisme qui fait que l’histoire d’une famille presque banale (les Pelletier) en fait une saga symbolique de son époque.
En pleine Guerre froide, François, journaliste et deuxième fils de la famille Pelletier, est recruté comme espion et doit partir à Prague. Jean, le fils aîné, est en passe de devenir enfin un patron reconnu. Hélène, la seule fille de la fratrie, propose une émission de radio novatrice. Les enfants Pelletier sont au cœur de ce troisième tome de la saga « Les Années glorieuses ».
Il y a aussi la nouvelle génération, et en première ligne les enfants de Jean et de la terrible Geneviève : Colette, l’enfant aux multiples traumatismes ; Philippe le petit prince de sa mère. Geneviève quant à elle est toujours aussi fourbe, et ses prévisions astrologiques sont le ressort comique de ce tome.
Il en faut du talent pour être capable de donner chair à tous ces personnages, pour parler avec justesse de la mentalité des années 1950, des rapports de couple, de l’angoisse de la mort, et de se mettre dans la tête d’un enfant, d’une femme sourde, d’un homme faible, d’une femme forte, d’un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, d’industriels… Quelle galerie de personnage, tous aussi réussis les uns que les autres !
Ce roman peut sans doute se lire indépendamment des deux premiers tomes, mais ce serait tellement dommage. Lisez « Le Grand monde », lisez « Le Silence et la colère », avant de lire celui-ci. Je croyais que ce tome serait le dernier de la saga, j’apprends avec bonheur qu’il y en aura un quatrième, déjà annoncé pour janvier 2026.
Calmann-Lévy, 592 pages, 23,90€
J’avais été très touchée par «
L’une est Américaine, l’autre Anglaise.
Il y a des romans dont chaque chapitre est un petit coup de poing, et ce roman-ci en fait partie. C’est un roman de femmes, ou plutôt un roman sur des parcours de femmes. Elles sont de toutes jeunes filles (quinze ans parfois) à quitter en ce jour de 1720 l
«
Petit plaisir de lecture, j’ai sorti de ma pile à lire le dernier tome en date de la série « Agatha Raisin ».
Énorme coup de cœur !
Quand j’ai eu ce livre entre les mains, j’ai d’abord trouvé que c’était un bel objet, avec sa couverture cartonnée et les multiples symboles dessinés dessus. Je reviens du Festival du livre de Paris, et j’ai pu y constater à nouveau dans mes flâneries à quel point je suis sensible aux couvertures. Donc, c’était déjà un bon point.
S’attaquer à ce roman, c’est découvrir mille histoires en une. C’est accepter de se laisser transporter dans un univers où vivent quelques créatures étranges (arachnophobes, s’abstenir) et où s’opère une forme de magie de l’énergie (le sympathisme). Mais ce serait tellement réducteur de s’arrêter là. Et je ne voudrais surtout pas décourager ceux qui ne sont pas familiers de fantasy, car ce roman est avant tout un formidable voyage initiatique.
Alors que Pippa enregistre une série de podcast relatant l’enquête qu’elle avait menée dans le