Audio·Roman

« Les possibles » de Virginie Grimaldi

CaptureJ’ai mis du temps à écrire cette chronique, car j’étais assez partagée par ce roman, et un peu gênée comme si je devais chroniquer un livre d’une amie – ce qui n’est pas le cas, je ne connais pas du tout l’auteure, mais j’ai une tendresse particulière pour la sincérité qu’elle met dans ses livres.

J’aime beaucoup la sensibilité des romans de Virginie Grimaldi. Chacun de ses livres aborde un thème fondamental de la vie, la famille, les enfants… Le tout avec humour et un mélange de détachement et de profondeur. Tant pis si certains critiques littéraires n’ont pas encore compris pourquoi ses livres touchent autant les lecteurs.

Première bonne surprise de ce livre, l’auteure a abandonné les longs titres qui ne rendait pas hommage aux romans qu’ils représentaient.

Cette fois, l’auteure aborde le thème de la mémoire, ou plus précisément de la perte de mémoire. Le père de la narratrice souffre d’Alzheimer. Et cette maladie va à la fois rapprocher la famille et parfois la fâcher, se remémorer les souvenirs et s’inquiéter pour l’avenir.

Si j’ai trouvé le livre un peu trop long, et si j’ai été moins touchée que d’autres romans de l’auteure, il s’inscrit complètement dans l’exploration des sentiments que Virginie Grimaldi semble avoir entrepris. Elle alterne d’ailleurs romans autour de la maternité ou la vieillesse avec beaucoup d’aisance. La lecture de celui-ci m’a moins marquée, mais je mesure à quel point son écriture a été importante pour l’auteure – et sa lecture, ou son écoute, émouvante pour nombre de lecteurs.

S 1-3Audiolib, lu par Audrey Sourdive, durée d’écoute : 7h03, 21,90€ en version CD

Essai / Document

« Chère mamie au pays du confinement » de Virginie Grimaldi

mamie confinementSi vous suivez Virginie Grimaldi sur les réseaux sociaux, vous connaissez déjà ces petits billets d’humour, sous forme de courtes lettres adressées à sa grand-mère, qui croquent notre quotidien. Elle en déjà fait un livre, « Chère Mamie » et récidive avec une série de lettres écrites jour après jour pendant le premier confinement.

Qui d’autre que Virginie Grimaldi aurait pu croquer cette période avec autant de perspicacité, ce mélange de gravité et d’humour qui fait la « patte » de l’écriture de cette auteure, et qui est ici à son summum ? Qui d’autre qu’elle pour nous parler de l’école à la maison, des courses au drive, de la couture des masques ? Qui d’autre qu’elle pour jongler avec la peur de la maladie (elle avoue régulièrement son hypocondrie) et les petits bonheurs du quotidien ? En quelques pages bien trouvées, vous allez retrouver ce quotidien qui nous a surpris, et quelque part nous a unis dans une même stupeur. Racontés avec beaucoup d’autodérision, les petits tracas et les angoisses prennent une autre dimension, et soudain on mesure à quel point nous avons partagés un moment d’humanité.

S 3-3Fayard / Le Livre de poche, 5,50€, tous les bénéfices sont reversés à la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France

Audio·Roman

« Et que ne durent que les moments doux » de Virginie Grimaldi

et que ne durent« Je pense que c’est la pire chose que nous faisons en tant que femmes, ne pas partager la vérité sur nos corps, comment ils fonctionnent ou comment ils ne fonctionnent pas ». En refermant le livre de Virginie Grimaldi, c’est à cette citation de Michelle Obama que j’ai pensé. Car s’il y a une auteure qui parle bien des femmes, de leurs tourments, de leurs combats, de leur sensibilité, c’est bien Virginie Grimaldi. Elle a le talent d’écrire sur la vie des femmes et provoque chez la lectrice que je suis des émotions très fortes. Rares sont les livres qui sont capables de me faire littéralement rire (parce qu’il y a beaucoup d’humour, de gentils sarcasmes) et pleurer (face aux épreuves endurées par ses personnages), et celui-ci en fait partie.

Deux destins de femmes se croisent. Une jeune mère vient de mettre au monde une petite fille prématurée, et ne sait pas encore si l’enfant vivra. Le bébé est hospitalisé en néonatalogie, se nourrit par sonde gastrique.

L’autre personnage est une femme de cinquante ans. Divorcée, elle vit seule à Bordeaux depuis que ses enfants ont quitté le nid, l’une pour Londres, l’autre pour étudier à Paris. Elle est à un tournant de sa vie, où elle doit apprendre à vivre pour elle après avoir passé des décennies à gérer les préoccupations familiales.

Le lien entre les deux ne sera révélé qu’à la fin, même si je l’avais deviné aux deux tiers du livre.

Ce sont deux femmes fortes et fragiles, parfois dépassées par les événements de la vie, mais toujours combatives, pleines d’amour, et avec une incroyable capacité à rebondir. Véritable déclaration d’amour aux femmes, ce livre est un bijou d’humanisme. En version audio, il est lu avec beaucoup de nuance par Marcha Van Boven, qui module sa voix pour retranscrire passages légers et moments d’émotion.

S 3-3Audiolib, 6h d’écoute, 21€90

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« Quand nos souvenirs viendront danser », de Virginie Grimaldi

Quand nos souvenirsJ’aime les romans de Virginie Grimaldi pour la tendresse qui y transparaît, et pour ce mélange toujours bien dosé d’émotion, de blessures, et malgré tout d’optimisme.

Cette fois-ci, l’auteure a choisi comme héros des « octogéniaux », un groupe de seniors dont le lotissement va être démoli sur décision du maire, et remplacé par une école. Or cette rue, c’est leur rue, celle qui a vu s’épanouir leurs mariages, grandir leurs enfants, et s’écouler une vie faite de drames et de bonheur.

On connaît l’affection de Virginie Grimaldi pour ses grands parents – elle poste régulièrement des messages d’une grande drôlerie adressés à sa grand-mère, et a d’ailleurs publié un recueil de ces textes, « Chère Mamie ». Dans les remerciements, elle explique avoir beaucoup pensé à eux pour écrire les personnages de Marceline et Anatole. Marceline, la narratrice, ne nous raconte pas seulement le combat qu’elle mène avec ses voisins pour défendre leur rue ; mais plus largement, elle témoigne de sa vie de femme, de mère, et du temps qui passe inexorablement.

« Un jour tu comprendras que la beauté ne se mesure pas. Elle n’a pas les sourcils épilés ou la bouche rouge sang, elle ne porte pas de talons ou de cheveux crantés, elle ne suit pas les modes, elle ne se maquille pas, elle ne se voit pas dans un miroir. »

Les personnages sont truculents, ces « octogéniaux » farceurs ne manquent pas d’imagination pour défendre leur rue, et l’on sourit devant ces petis vieux qui adorent se détester. Même si j’ai trouvé un peu moins de rebondissements que dans d’autres titres de l’auteure, le roman s’écoute comme d’habitude avec plaisir et la lecture faite par Colette Sodoyez est parfaite pour incarner Marceline à différents âges.

S 3-3Audiolib, lu par Colette Sodoyez, 6h41 d’écoute, 20,90€

Roman

« Chère mamie » de Virginie Grimaldi

chère mamieCe livre est drôle.

Voilà la première phrase qui me vient à l’esprit pour débuter cette chronique. Et être drôle, pour un livre qui a pour objectif d’apporter du bonheur (tous les bénéfices liés à sa vente sont reversés à l’association Cékedubonheur qui améliore les conditions de vie des enfants hospitalisés), c’est dans l’ordre des choses.

Visuellement, ce livre se présente en série de doubles pages : à gauche, une photo instantanée qui saisit un moment de vie de l’auteur ; à droite une carte postale adressée à sa grand-mère.

Je connaissais déjà l’écriture de Virginie Grimaldi, pour avoir lu « Tu comprendras quand tu seras plus grande » et « Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie » (dont je garde un souvenir ému). Là, j’ai découvert qu’en plus cette femme est un peu barrée, car ses cartes postales sont loufoques à souhait, complètement décalées, parsemées d’anecdotes à peine croyables sur son quotidien. Je ne sais pas si toutes les anecdotes sont vraies, mais si c’est le cas, la loi de Murphy a été théorisée pour Virginie Grimaldi…. ! Ajoutez à cela un petit grain de folie, et beaucoup d’humour dans la narration (quand je pouffe de rire toute seule en lisant un livre, j’écris toujours dans ma chronique qu’il est plein d’humour). Et puis ce que j’adore, c’est cette capacité à transformer en un livre réussi les détails du quotidien (une sortie à la piscine, une visite chez le médecin, une journée de farniente…).

C’est un livre sans prétention mais qui fait passer un agréable moment, un livre qui fait doublement du bien (pour ses lecteurs et pour l’association à laquelle il est dédié). Achetez ce livre pour vous, offrez-le autour de vous, c’est du bonheur en pages.

S 3-3Le livre de poche / Fayard, 5€

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«Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie » de Virginie Grimaldi

parfumEvacuons le sujet tout de suite : je n’aime pas cette mode des titres très longs, et je trouve bien réductrice la joyeuse couverture girly de ce livre.

Mais j’ai adoré le reste.

Deuxième livre de Virginie Grimaldi que je lis après « Tu comprendras quand tu seras plus grande » (que j’avais déjà bien aimé), « Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie » est encore plus profond, plus intime, plus émouvant. C’est un très bon livre, qui m’a étonnée. Je ne m’attendais pas à être autant touchée.

Pauline est mariée à Ben, et mère d’un petit Jules. Lorsque son mari la quitte, elle est loin d’être prête à renoncer à la vie avec lui. D’une histoire ordinaire, qui arrive tous les jours, Virginie Grimaldi tire un roman sensible et vrai. Tout sonne juste dans son texte, chaque détail drôle ou triste est choisi intelligemment et fera sans doute écho dans les souvenirs des lecteurs, comme dans les miens à maintes reprises.

Se remémorant des souvenirs de leur vie à deux, Pauline espère faire revenir Ben. Toute la question est là : reviendra ? reviendra pas ? Mais Virginie Grimaldi a bien d’autres cordes (sensibles) à son arc, et truffe son récit de rebondissements et revirements de situations. Comme dans la vie.

Le dernier tiers du livre s’oriente vers un registre plus grave, qui m’a bouleversée ; je n’ai pas pu retenir mes larmes.

Au-delà de l’émotion, Virginie Grimaldi est une auteur qui s’impose comme une grande, et je râle un peu de voir ses livres dans les rayons « chick litt » ou « feel good » des librairies. Elle joue sur un autre terrain, et si je peux vous donner un conseil : suivez cette auteur !

S 3-3Audiolib, 7h16 d’écoute, 21,90€

Roman

« Tu comprendras quand tu seras plus grande » de Virginie Grimaldi

tu comprendrasOubliez la couverture de bord de mer, qui n’illustre pas grand-chose de l’histoire.

Oubliez aussi le titre à rallonge – c’est la mode, décidément, mais nous n’y pouvons rien.

Voilà, nous pouvons maintenant parler de l’essentiel, c’est-à-dire du contenu de ce roman. Car, je le dis tout de suite, c’est un bon roman. Certes il s’adresse plutôt à un public en quête de bons sentiments et de happy end, mais les cinq cents pages sont réussies et ne manquent pas de contenu.

Julia est une jeune femme cabossée par la vie. La perte de son père, la rupture avec son petit ami, ont fini par épuiser son énergie. Pourtant Julia est psychologue : d’habitude c’est elle qui vient au secours de ceux qui sombrent. Mais là, elle doit bien l’avouer : Julia ne va pas bien. Lire la suite