Roman

« Tempête sur la Villa aux étoffes (tome 5) » de Anne Jacobs

9782264082053ORIIl s’est passé un peu de temps entre ma lecture du tome 4 et celle de ce tome. Alors je craignais d’avoir un peu de mal à revenir dans l’histoire, à me souvenir de tous les personnages etc.

Finalement, j’ai adoré ce tome autant que les précédents !

La « tempête » dont il est question est celle de la Seconde Guerre mondiale. Ce tome se déroule en 1936, et déjà les lois anti-juives se multiplient, menaçant Marie qui a des origines juives, et faisant du même coup trembler toute l’usine, avec un risque de commandes en baisse, et donc de licenciement pour de nombreux ouvriers. Paul Melzer, directeur de l’usine familiale et époux de Marie, soutient coûte que coûte son épouse. Alors c’est Marie elle-même qui va devoir prendre une terrible décision…

Dès les premières pages, j’ai retrouvé l’ambiance de la famille Melzer, leurs réunions de famille autour de la table, etc. Les enfants, Dodo, Léo, Henni, ont grandi et, contrairement à mes craintes dans un précédent tome, leurs aventures aussi sont intéressantes à suivre. Dodo se rêve pilote et fait tout pour y arriver ; Léo continue de composer de la musique, avec plus ou moins de réussite ; et Henni seconde efficacement son oncle Paul à l’usine, avec un mélange de malice et pragmatisme. Chaque personnage a son caractère propre et, c’est important de le souligner, malgré le grand nombre de personnages (la famille, les domestiques, les travailleurs ou partenaires de l’usine…), on ne confond jamais les personnages. C’est vraiment bien fait (j’ai pensé pour cela à Ken Follett qui sait très bien gérer la multitude de personnages sans perdre son lecteur).

Les femmes ont toujours la part belle dans le récit, Marie bien sûr, mais aussi Kitty qui continue à apporter beaucoup de fraîcheur et un peu de légèreté au milieu d’une histoire qui s’assombrit inexorablement ; ou encore Tilly, plus présente que dans les autres tomes.

J’ai été un peu surprise par les choix de Marie, un peu précipités pour un personnage qui est toujours tempéré et réfléchi, comme si l’auteure avait voulu accélérer certains passages. Cela m’a fait une impression bizarre à la lecture. Mais comme toujours, il se passe tellement d’événements dans un seul tome que tout cela est vite balayé, et l’histoire reprend son cours…

Maintenant j’attends avec impatience la sortie en poche du sixième (et dernier !) tome, mais je sais qu’il me faudra être patiente car il vient tout juste de sortir en grand format.

S 3-3Ed. 10/18, 648 pages, 10,10€

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