Dans une ville du Costa Rica, les destins se croisent. Il y a un homme qui vide l’appartement de son père décédé ; et quelques jours avant, des voisins qui se sont croisés sur le palier, inquiets d’entendre la douche couler depuis des heures.
Mélancolie et réflexions sur la vie et l’âme humaine sont au coeur de cette BD. Les personnages, très différents les uns des autres, partagent avec le lecteur une tranche de vie, le temps d’une soirée propice aux rencontres, aux pensées nostalgiques, aux projets et aux déceptions. On ne sait jamais ce qui se passe derrière la porte refermée d’un appartement. On ne connaît pas toujours ses voisins. La BD incite le lecteur à l’introspection. Que garde-t-on de son enfance ? Assume-t-on toujours qui on est ? Chaque personnage porte son lot d’interrogations, et une petite pierre à l’édifice de cette BD.
Les dessins sont très bien réalisés et méritent d’être minutieusement observés. Ils portent l’histoire autant que le texte, dans des tons ocres ou gris pas très joyeux mais qui sont au service du récit.
La Boîte à bulles, 144 pages, 24€