S’attaquer à ce roman, c’est découvrir mille histoires en une. C’est accepter de se laisser transporter dans un univers où vivent quelques créatures étranges (arachnophobes, s’abstenir) et où s’opère une forme de magie de l’énergie (le sympathisme). Mais ce serait tellement réducteur de s’arrêter là. Et je ne voudrais surtout pas décourager ceux qui ne sont pas familiers de fantasy, car ce roman est avant tout un formidable voyage initiatique.
Le récit commence dans une taverne, où l’arrivée de Chroniqueur, un homme sachant écrire et faire des récits, donne l’opportunité à Kvothe, le propriétaire des lieux, de transmettre l’histoire de sa vie.
Ainsi débute le récit d’un jeune homme élevé au milieu d’une troupe de comédiens et qui, marqué par le massacre de ses parents, entame un long chemin tourné vers la connaissance et la maîtrise des énergies.
Ce gros pavé de près de 800 pages serait bien difficile à résumer, car Kvothe va rencontrer sur sa route de nombreux personnages (alliés ou ennemis), vivre mille aventures, et je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de les découvrir par vous-même.
Dès les premières pages, j’ai aimé le style de l’auteur, le choix des mots, et sa capacité à m’entraîner dans un univers construit de toutes pièces. J’ai mis pas mal de temps à arriver au bout du livre car je l’ai parfois posé (aussi pour des questions pratiques, car le grand format est très imposant et donc pas facile à glisser dans un sac!). J’aurais peut-être dû attendre une période plus propice aux longues heures consécutives de lecture. Mais qu’importe ! J’ai retrouvé un élan dans les cent dernières pages, et j’ai conclu cette lecture avec le même plaisir que je l’avais démarrée. Le final laisse le lecteur un peu sur sa faim (heureusement ma bibliothécaire m’avait prévenue!). Il existe un deuxième tome, tellement conséquent qu’il a été publié en deux parties. Je n’exclus pas de les lire, mais je vais patienter un peu et revenir à des lectures moins chronophages entre deux.
Bragelonne, 792 pages, 25€