
A Kyoto, Nagare et sa fille Koishi tiennent un restaurant d’un genre particulier ; à la demande de ses clients, le chef recrée des recettes oubliées, vecteurs de souvenirs. Nori Ben, ramen, ten don… au total, six recettes font l’objet de recherches dans ce roman (qui est en réalité le deuxième tome, mais nul besoin d’avoir lu le premier pour comprendre l’histoire). Le rituel est bien rodé : accueillir le visiteur, le mettre en confiance en lui proposant un bon repas ; puis écouter son histoire, la recette qu’il veut redécouvrir, et surtout les raisons pour lesquelles il cherche à retrouver les sensations provoquées par cette recette. Car derrière un plat, c’est avant tout un souvenir que les client du restaurant veulent faire revivre – et bizarrement, malgré la complexité de certaines demandes, le chef Nagare n’échoue jamais !
On a tous des recettes d’enfance ou qui sont capables de réveiller des souvenirs – évidemment j’ai pensé à Proust et à sa madeleine, à la capacité qu’un aliment ou un plat peut avoir de nous faire revivre des souvenirs marquants.
Ce sont souvent les recettes les plus simples qui font revivre les souvenirs les plus forts, parce que ce qui compte c’est la personne qui les a préparées, ou le lieu où on les a découvertes.
J’ai acheté ce livre dans une librairie londonienne, et c’est donc en anglais que je l’ai lu (traduit du japonais). Je n’ai pas toujours réussi à traduire en détail les composants des bentos ni les ingrédients spécifiques de la cuisine japonaise, certains termes m’ont résisté… mais j’ai compris l’ensemble, et au passage j’ai appris à dire « anguille » et à nommer quelques poissons (« Hamo eel » est une sorte d’anguille typique de Kyoto ; « Ayu sweetfish » un poisson à la chair sucrée…).
Les chapitres sont en fait des nouvelles (1 client = 1 chapitre), qui peuvent se lire séparément ou avec des pauses. L’ensemble est sympathique, le concept de « détectives culinaires » est amusant et aurait même pu être développé encore plus.

Pan Macmillan, 200 pages, 14£99





Avec ce dernier tome de la trilogie « Morts en débit », Eric Vernassière clôture une saga où les petites histoires personnelles forment et construisent le tourbillon de la grande Histoire.
Il y a un an, je ne me sentais pas capable de lire un roman en anglais. Et me voilà, au quatrième tome d’une histoire de monarchie américaine, fière d’avoir tenu bon sur la durée. J’avais choisi une saga young adult volontairement, que j’ai pris plaisir à lire jusqu’au bout.
Aussitôt le
Ma première impression quand j’ai vu cette BD basée sur la rencontre de deux « monstres » de la littérature a d’abord été : ok, Lupin, Holmes, c’est vendeur, mais est-ce que ce n’est pas juste un coup marketing ? Est-ce que ce n’est pas un prétexte de coller deux noms aussi connus dans une histoire qui n’aura peut-être rien à voir avec leurs aventures initiales ?
Changement de programme pour Gurty et sa copine Fleur : cet été les vacances n’auront pas lieu dans la maison de Provence, mais dans un camping au bord de la mer. Si Fleur est triste de partir sans son Pépé Narbier, très vite les deux petites chiennes vivent de nouvelles aventures. Entre la rencontre avec un gentil écureuil, un chihuahua débrouillard et une famille de sangliers, les opportunités sont nombreuses de se faire des amis (ou des ennemis qu’on adore détester). A l’exception de Gaspard, « l’humain » de Gurty, les autres humains ne ressortent pas grandis de ce tome : chasseurs et touristes ne facilitent pas la vie de Gurty et Fleur.