Il en est des livres de Joël Dicker comme ceux de Michel Bussi, de Jean-Luc Bannalec ou de quelques autres : je les attends avec impatience, guette leur publication, les regarde avec gourmandise une fois achetés, les ouvre avec le sourire, et me coupe du reste du monde dès que j’en commence la lecture.
L’intrigue de ce nouveau roman se situe dans la Suisse natale de l’auteur. Au Palace de Verbier, un corps a été retrouvé dans une chambre. Or ce week-end là avait lieu le traditionnel gala annuel de la banque Ebezner.
Tout le coeur du roman va être de suivre les péripéties de Macaire Ebezner, héritier de la banque ; de sa femme Anastasia ; de son rival préféré, Lev. Roman à tiroirs, où les fils de l’intrigue s’entrecroisent, c’est un roman que je trouve difficile à raconter : parce qu’il fourmille de détails qui sont essentiels, parce que la complexité du récit croise le plaisir d’une lecture dans difficulté. Il faut juste rester bien concentré pendant sa lecture, car les rebondissements sont multiples, se croisent, et ne trouvent parfois du sens que bien longtemps après !
J’ai adoré le décor du roman, très différent des décors américains auxquels nous avait habitués Joël Dicker. Alors que le soleil brillait pendant que je lisais ce roman, j’étais coupée du monde, isolée dans ce Palace que j’imaginais entouré de neige, un peu coupé du monde lui aussi. J’ai aussi pensé à « Belle du Seigneur », pour la Suisse sans doute, pour le trio et l’histoire d’amour idéalisée aussi.
C’est aussi une saga familiale, puisque l’histoire des Ebezner se confond avec celle de la banque qu’ils ont fondée.
Notons aussi que l’auteur profite de ce nouveau roman pour rendre un hommage (très) appuyé à son éditeur aujourd’hui décédé, Bernard de Fallois, à travers une mise en abyme qui, à part cet hommage, n’apporte pas grand-chose au livre.
Ed de Fallois, 576 pages, 23€
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