Je n’ai jamais visité le « Palais idéal » du facteur Cheval, mais je connaissais les grandes lignes de l’histoire de cette construction faite de cailloux amassés au fil des années par un facteur.
Le récit biographique de Nadine Monfils m’a fait découvrir, au-delà de l’œuvre construite, les motivations et surtout les douleurs de l’homme qui l’a créée. Il faut dire que Ferdinand Cheval, né en 1836, n’a pas eu une vie joyeuse. Orphelin de mère à l’âge de onze ans, ayant perdu un enfant nouveau-né, puis ayant dû se séparer de son second fils, avant de perdre sa fille adolescente, il est entouré de morts et d’absents.
De son esprit naîtra finalement une œuvre incroyable et quasi inclassable. Évidemment, on aimerait avoir dans le livre des photographies du lieu – à défaut, on trouve facilement des visuels sur internet (notamment sur http://www.facteurcheval.com/ ).
J’aurais aimé que le récit soit un peu plus long que la centaine de pages qui le composent, car l’histoire du facteur est tellement intrigante ! Homme de peu d’éducation initiale, je trouve incroyable toutes les scènes (bibliques, mythologiques…) qu’il a reconstituées, et j’aurais aimé en découvrir plus sur ses inspirations.
Les personnages secondaires sont aussi très attachants et constituent autour du facteur Cheval un petit monde inspirant.
Fleuve éditions, 128 pages, 14,90€
Une réflexion au sujet de « «Le rêve d’un fou» de Nadine Monfils »