Pour évoquer ce livre, je vais distinguer la forme et le fond.
Sur la forme : j’ai rarement eu entre les mains un livre avec autant de fautes d’orthographe, coquilles, fautes de frappe. Une absence évidente de correction a rendu cette lecture par moments très agaçante. Sauf si Proust a vécu en « 1012 », que son manuscrit a été refusé par l’écrivain « André Gilde », et qu’il a finalement reçu le Prix « Concourt ».
Sur le fond pourtant, ce livre est passionnant et mérite d’être lu par tous ceux qui veulent en savoir plus sur Proust, et en particulier les huit dernières années de sa vie. J’avais en tête l’image d’un homme alité, écrivant dans sa chambre, sa robe de chambre sur les épaules. Le témoignage de Céleste Albaret, qui fut sa gouvernante pendant les dernières années de sa vie, donne une image plus complète et plus nuancée de l’écrivain.
Céleste Albaret a rencontré Marcel Proust par l’intermédiaire de son mari, qui était le chauffeur de taxi de l’écrivain. D’abord messagère livrant son courrier, elle s’est peu à peu rendue indispensable auprès de Proust, s’adaptant à ses horaires décalés, respectant ses lubies, et passant du temps à discuter avec lui de son entourage et de son œuvre. On comprend mieux d’ailleurs l’obsession de fin de vie de Proust, tourné exclusivement vers la finalisation de son roman.
Alors il y a bien quelques anecdotes qui semblent aller à l’encontre d’autres témoignages ou même d’écrits laissés par Proust, mais on comprend vite que le récit est celui d’une femme dont la vie a été bouleversée par cette rencontre et qui vouait un culte sans faille à l’écrivain et à l’homme.
C’est un livre de référence, que je me réjouis d’avoir lu, et qui éclaire d’une manière différente ce que j’avais déjà lu sur (ou de) Proust.
Au passage : Chloé Cruchaudet a fait une très belle adaptation en BD (2 tomes) de ce livre.
Robert Laffont, 480 pages, 12€
J’aime bien quand les
Dans ma liste de livres à lire « un jour » figure depuis longtemps d’autobiographie de Simone Veil. Mais jusqu’ici je n’ai jamais réussi à me lancer dans cette lecture car la vie de cette femme, incroyable par certains aspects, est aussi marquée d’événements tragiques et en particulier sa déportation en 1944 avec sa mère et sa sœur.
Si les obsèques de célébrités sont aujourd’hui largement couvertes médiatiquement, il ne faut pas oublier que les adieux aux grandes personnalités ont toujours existé. Ainsi, lorsque Victor Hugo est sur le point de rendre son dernier souffle, c’est le Tout-Paris qui s’agite sous ses fenêtres. Journalistes, lecteurs, et même ses détracteurs, ne peuvent ignorer ce moment qui vient mettre un terme à une vie riche en œuvres et en engagements.
J’aime bien les biographies. Quelle que soit la personnalité qui en est l’objet, c’est toujours intéressant de découvrir le parcours d’une personne hors norme, de voir ce qui l’a construite, ses choix, les risques qu’elle a pris.
Sous titrée « Mon aventure à la tête de l’entreprise qui transforme la magie en réalité », cette autobiographie du PDG de Disney pouvait laisser présager quelques secrets, et raconter comment concilier la direction d’un immense groupe et le côté « magique » de son image de marque. C’est en tout cas tout cela que j’espérais en commençant la lecture de ce livre : entrer dans les coulisses d’un univers qui renvoie une image d’enfance et de magie, mais qui forcément est basé sur une grosse industrie.
Jean-Michel Guenassia est l’auteur du « Club des incorrigibles optimistes », dont je me souviens avoir apprécié la lecture il y a une dizaine d’années. Je n’avais rien lu de lui depuis cette époque, et c’est le hasard d’une offre promotionnelle du Livre de poche qui m’a permis de découvrir ce roman.
Pourquoi ai-je eu envie de lire ce livre ? Ce n’est pas seulement en raison de toute la publicité qui a été faite autour – j’y suis assez peu sensible. En revanche, l’idée de découvrir par un témoin direct les coulisses de l’institution qu’est la monarchie britannique m’a intéressée. Car derrière les dorures et les sourires de façade, il n’est pas difficile d’imaginer les complots, les désillusions, et l’envers moins rose du décor. Et comme, quand même, il semblait acquis que ce livre ne serait pas une ode à la monarchie, cela pouvait être de bon augure.
C’est le hasard le plus complet qui a mis ce carnet d’adresses entre les mains de Brigitte Benkemoun. Ayant acheté un carnet à un antiquaire, elle y a trouvé, glissé à la fin, ce vieux répertoire. Après enquête et croisement des noms qui y figurent, elle en déduit que sa propriétaire était Dora Maar.
De l’histoire d’amour entre Romy Schneider et Alain Delon, je ne connaissais que quelques images maintes fois diffusées à la télévision, celles où l’on voit Delon accueillir Romy à sa descente de l’avion, juste avant le tournage de « La Piscine ». Ce sont d’ailleurs ces images qui m’avaient donné envie de voir le film. A ce moment-là, ils étaient déjà séparés.